Réaliser un film à seulement 15 ans : le défi d’Axel Vasseur, jeune prodige du cinéma
Réaliser un film à seulement 15 ans : le défi d’Axel Vasseur, jeune prodige du cinéma
À seulement 15 ans, Axel Vasseur a déjà tout d’un grand. Passionné par le cinéma, il réalise et joue dans son propre film “Opération séduction” dont le tournage prendra fin en octobre. C’est au cours d’une discussion pour trouver des figurants que son profil a attiré notre curiosité. Audacieux et déterminé, il prouve qu’il n’y a pas d’âge pour commencer un métier artistique et se faire connaître. Découvrez son interview ci-dessous et inspirez-vous de cette fougue entreprenante et créative pour vos propres projets !
Bonjour Axel et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Parle-nous un peu de toi.
A.V : Je m’appelle Axel Vasseur. Je suis au collège en classe de 3ème et je suis le réalisateur du film “Opération Séduction”.
Comment as-tu découvert le cinéma et la réalisation ?
A.V : Pour mes dix ans, je suis allé au Grand Rex pour une petite visite guidée. Je suis aussi allé sur le plateau de l’émission N’oubliez pas les paroles. Ça m’a permis de connaître un peu plus l’univers artistique, les plateaux télévisés et le cinéma.
Comment as-tu découvert le métier de réalisateur ?
A.V : Personne de ma famille est dans la réalisation donc au début, je n'ai rencontré personne. Avec le temps, j’ai pu assister à des avant-premières et rencontrer des acteurs et réalisateurs.
Et qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir réalisateur ?
A.V : C’est grâce au film “Babysitting”, un film de la Bande à Fifi. Je suis fan de Philippe Lacheau et de Tarek Boudali. Ils m’ont donné envie de me lancer dans les comédies et les films de 1h30.
Parle-nous du premier projet sur lequel tu as travaillé.
A.V : En CM2, j’ai joué dans un petit film avec ma classe. J’étais seulement acteur mais deux mois après, j’ai voulu faire un court-métrage sans budget ni scénario. J’ai commencé à avoir l’âme d’un réalisateur et diriger les acteurs.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce métier ?
A.V : De diriger les comédiens et acteurs. On dit souvent que le réalisateur est le capitaine d’un navire, donc le chef d’un projet. J’aime bien être le chef d’un projet que je vais voir avancer chaque jour.
Tu réalises actuellement un film qui s'appelle “Opération Séduction”. Tu nous racontes ?
A.V : C’est l’histoire de Quentin, un garçon de 14 ans qui décide de trouver l’amour. Il essaye donc de séduire une fille inconnue dans la rue. Il est accompagné par son ami Mathis, un pro de la séduction. La mission est de créer une carte d’identité avec les qualités et coordonnées de Quentin. Mais lorsqu’il se rend compte que sur cette carte d’identité il y a les coordonnées de son ami, sa vie va virer au drame et tout va mal se passer.
Réaliser ton film est ton passe-temps. Comment t’organises-tu entre les jours de tournage et les cours ?
A.V : Je me fais souvent un planning chaque semaine pour m’organiser. Sans organisation, ça aurait été très compliqué. Il y a des jours où je travaille plus pour l’école et d’autres pour le film.
Tes camarades et professeurs sont au courant de ce que tu fais ?
A.V : Oui, et ils me soutiennent tous.
As-tu une équipe qui t’entoure lors des tournages ?
A.V : J’ai souvent un caméraman par journée de tournage. C’est mon oncle, que je remercie car sans lui, il n’y aurait vraiment rien. Il y a aussi mon frère qui est perchman. Il connaît bien le métier du son grâce au tournage. Je suis aussi en train de recruter une assistante réalisatrice pour m’accompagner sur les gros tournages.
Toutes ces personnes t’aident bénévolement ?
A.V : Exactement !
On le sait, un tournage coûte très cher, entre le lieu, le matériel… Comment gères-tu niveau budget ?
A.V : J’ai énormément de chance parce qu’on me prête des caméras. Tout ce que j’ai payé, c’est avec mon argent personnel que j’économise depuis 3 ans. J’ai un petit budget aux alentours de 1000 euros. Ça m’aide à pouvoir acheter des lumières. Pour les lieux de tournage, je fais du théâtre dans une association qui s’appelle le CCL et qui propose de louer des salles gratuitement. Je peux ainsi louer une salle de cinéma, une médiathèque ou une salle de fête.
Jusqu’où voudrais-tu emmener ce film ?
A.V : J’ai eu l’autorisation de le diffuser fin 2024 au cinéma Le Beaulieu à Bouguenais. Si jamais le film plaît, peut-être le jouer dans un cinéma associatif.
Et où te vois-tu dans 10 ans ?
A.V : Avoir terminé mes études et réaliser mon premier film professionnel. J’ai déjà plusieurs idées de films en tête.
Selon toi, quelles sont les qualités requises pour réaliser un film ?
A.V : Il faut être persévérant et patient. Un film, c’est très long à faire. Ça fait depuis plus de 3 ans que je suis dessus. C’est très compliqué. Il y a beaucoup de bonnes nouvelles, mais il y a aussi beaucoup de mauvaises nouvelles. Je pense qu’il faut prendre que le positif et avancer dans son projet. Il faut aussi être culotté pour avoir tous ces acteurs, ces figurants et ces salles. Ne pas avoir peur et aller de l’avant.
Quand tu parles de mauvaise nouvelle, à quoi fais-tu référence ?
A.V : Ça peut être un acteur qui ne peut pas venir le jour du tournage par exemple. Dans ce cas-là, on doit le décaler. Avoir des refus aussi, ou ne pas réussir à réserver une salle. Je reçois aussi des critiques. Elles sont majoritairement positives, mais une petite partie sont là juste pour me rabaisser. Mais ce n’est pas si grave que ça, il faut faire avec.
Un conseil pour les membres de Casting.fr qui veulent se lancer dans un projet ambitieux comme toi ?
A.V : Je pense qu’il faut tout le temps viser la lune car même si tu échoues, tu atterriras dans les étoiles. Être patient, parce que tout projet prend du temps. La détermination est très importante aussi. Ce n’est pas parce qu’une personne te critique qu'il faut le prendre mal. Il faut aller de l'avant, peu importe le milieu artistique.