Castings, inspiration et création : L’artiste pluridisciplinaire Hervé Nahel nous plonge dans les coulisses de son parcours artistique et de son nouveau spectacle"Le Genre Idéal"

Castings, inspiration et création : L’artiste pluridisciplinaire Hervé Nahel nous plonge dans les coulisses de son parcours artistique et de son nouveau spectacle"Le Genre Idéal"

Castings, inspiration et création : L’artiste pluridisciplinaire Hervé Nahel nous plonge dans les coulisses de son parcours artistique et de son nouveau spectacle"Le Genre Idéal"

Dans cette interview, Hervé Nahel nous plonge au cœur de son parcours artistique singulier. De ses débuts, à jouer de l’harmonium lors des offices religieux, jusqu’à la création de son propre répertoire, il revient sur les moments clés de son parcours. Il partage également ses réflexions sur l’inspiration, l'importance du jeu et ses expériences marquantes, comme ses premiers castings et l’élaboration de son spectacle "Le Genre Idéal" à retrouver le 9 octobre prochain à la Scène Parisienne.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le milieu artistique ?

H.N : C'est une question qui pousse à la réflexion. Difficile de répondre ou en tout cas d’avoir une seule raison de s’engager dans cette voie. Ça ne vient pas de mes parents, c’est sûr. Commerçants, charcutier traiteur, rien ne m’incitait à pousser la chansonnette. Quoique j’aimais écouter la musique dans le magasin. Ils étaient croyants donc le dimanche, c’était direction l’église. J’assistais à mes premiers spectacles. C’est l’idée que je m’en faisais. J’ai pris des cours de piano et j’ai commencé à jouer de l’harmonium pendant les offices, ce furent mes premières représentations. Très timide, réservé, je me rappelle de quelques cours de théâtre au collège pour un spectacle de Noël. Le voilà peut-être, le déclic, une sensation de liberté, d’un espace où je pouvais m’exprimer. Je me souviens aussi avoir souvent chantonné, créé mes propres mélodies pendant les balades du mercredi au pensionnat, imaginé mon petit monde dans ma tête pour m’évader. Un peu plus tard, une fois les diplômes en poche, je suis venu à Paris prendre des cours de théâtre pendant 4 ans et m’inscrire ensuite à une école de comédie musicale pendant 3 ans. Et l’aventure a commencé et se poursuit aujourd’hui.

Vous avez longtemps repris des chansons françaises bien connues. Quand avez-vous finalement décidé de chanter vos propres chansons ?

H.N : Après l’école de comédie musicale et grâce à Réjane Perry, j’ai pu passer une audition dans un cabaret parisien où avait été créée une revue sur la chanson française. J’y ai fait mes premières armes. J’étais devant un public pratiquement tous les jours. Mais au bout de quatre ans, j’ai eu envie de créer mon propre répertoire. Je sentais que j’avais des choses à dire et je voulais le faire en chanson.

Comment trouvez-vous l’inspiration ?

H.N : L’inspiration, c’est étrange. Elle vient parfois sans prévenir, je note des mots, parfois des phrases ou je m’enregistre sur mon smartphone. Pour la musique, je provoque l’inspiration. Je travaille avec Jacques Dalliance, un pianiste avec qui on improvise, on s’enregistre puis on garde ce qui nous semble pertinent.  L’idée est de ne pas se censurer dans un premier temps, de laisser venir les choses puis petit à petit ou parfois plus rapidement, des mélodies surgissent de ces pots-pourris artistiques.

Parlez-nous de votre spectacle « Le genre idéal ». Comment avez-vous eu l’idée de cette fantaisie musicale ?

H.N : Une fois les chansons créées, je voulais plus qu’un simple concert. Venant du théâtre, l’interprétation, les costumes, le côté spectacle me semblent importants. J’ai rencontré une jeune metteuse en scène, Léa Miriel, qui a accepté de travailler avec moi. Dans un premier temps, elle m’a demandé d’écrire sur les thèmes qui me tenaient à cœur et que l’on retrouvait dans les chansons et sur mon parcours. Mes écrits lui ont plu au point où l’on en a gardé une partie pour faire le lien entre certains titres. Ce travail m’a permis de m’engager encore plus dans le processus et de mettre en place cette fameuse fantaisie musicale.

Avez-vous déjà passé des castings ? Si oui, avez -vous une anecdote à nous partager ?

H.N : Oui, j’ai passé des castings. Je vais en choisir un qui pourtant ne commençait pas bien. Un casting pas facile en tant qu’acteur, mais qui a porté ses fruits sur le tournage. Le casting s’est passé en présence du réalisateur et de l’actrice principale. Les premiers mots de la jeune femme ont été : "Ah, je m’attendais à un comédien du style Antonio Banderas." N’ayant aucune ressemblance physique avec cet acteur, je me suis senti très vite gêné.  Cette frustration m’a mis mal à l’aise avec la comédienne, mais ne m’a pas empêché de lui donner la réplique. Cette distance entre les deux personnages a plu au réalisateur et j’ai eu le rôle même si ce n’était pas du goût de cette actrice.  Ce rôle m’a permis d’ailleurs d’être pris par la suite dans un téléfilm policier : « Coupable » de Philippe Monnier.

Quel est votre plus beau souvenir artistique ?

H.N : J’ai envie de vous répondre : Celui à venir ! Difficile de choisir, car j’ai travaillé comme chanteur, comédien et danseur et chaque spectacle est vraiment différent. Pour rester dans la chanson, je parlerai d’un concert que j’ai donné au Festival international de la chanson francophone. Malgré le trac, j’ai senti une réelle connexion avec le public et ça m’a porté. Un moment magique.

Un conseil pour les membres de Casting.fr qui souhaitent se lancer dans la musique ?

H.N : D’abord, passer de l’enjeu à “l’en-jeu”. Essayer de trouver du plaisir dans le casting et ça passe par le « jeu ». S’imaginer déjà sur scène même si le public est restreint, avec l’envie de jouer plus que de vouloir obtenir le rôle. Se détacher de la notion de performance et de transmettre au mieux ce que l’on est par la chanson. Mais aussi travailler régulièrement, artistiquement parlant. Travailler son instrument régulièrement et la voix qui est aussi un instrument précieux. Se perfectionner, prendre des cours de chant, d’interprétation, écrire et/ou composer régulièrement. Ça permet de progresser et de maintenir l’envie. Il faut se libérer du regard de l’autre et de son propre jugement. Le jugement que l’on porte sur soi peut être d’ailleurs pire que le jugement des autres. Cette petite voix dans la tête qui peut facilement vous mettre des bâtons dans les roues, du style : « Tu n’es pas assez bon », « Ce n’est pas pour toi », « Tu rêves », on peut être très créatif dans ce domaine. Personnellement, je travaille sur la respiration et la relaxation avant un casting ou un spectacle. Cela m’aide à me concentrer et à prendre de la distance avec ces pensées négatives. Enfin, être plus sur les sensations que sur le texte de la chanson. Il faut évidemment connaître son texte à la perfection. Pour ma part, j’ai besoin de l’apprendre bien à l’avance quand c’est possible et de le réciter plusieurs fois par jour jusqu’au moment où je peux le dire sans réfléchir. Puis je trouve un mot ou une personne ou une situation pour la chanson (pas toujours d’ailleurs en rapport avec le thème développé). Ce petit truc (mot ou autre) m’aide à activer l’imaginaire, à m’évader tout en chantant et à faciliter ainsi l’interprétation. Une astuce pour se détacher du texte, et plus je me détache du texte, plus il a de chance de prendre de l’ampleur. 

Informations pratiques

Date : 9 octobre 2024 à 19h00.

Lieu : La Scène Parisienne. 34 rue Richer 75009 Paris.

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