"Il faut trouver son originalité", Paul Rozaire artiste du cirque nous donne ses conseils pour réussir !

"Il faut trouver son originalité", Paul Rozaire artiste du cirque nous donne ses conseils pour réussir !

"Il faut trouver son originalité", Paul Rozaire artiste du cirque nous donne ses conseils pour réussir !

Bonjour Paul, vous êtes donc jongleur et spécialiste du bâton du diable depuis une dizaine d'années. Qu'est ce qui vous a donné envie tout d'abord d'être jongleur et de faire partie du milieu artistique ?

PR : Je ne crois pas avoir réellement choisi d'être jongleur, c'est une passion qui m'est venue vers mes 14 ans et qui ne m'a pas lâchée. Ensuite j'ai continué mes études jusqu'au moment où un choix s'imposait, que l'on ne pouvait plus repousser et c'est à ce moment que j'ai pris la décision non pas d'en vivre mais au moins d'essayer car sinon je sentais que je vivrai avec ce sentiment de ne pas avoir été au bout de la démarche.

Et du coup, pourquoi s'être tourné vers le bâton du diable en particulier et non une autre discipline ? 

PR :  Lorsque j'ai commencé cette discipline peu répandue, peu de choses avaient été développées en terme de mouvements ou de
recherches sur cet objet. J'ai très vite senti que beaucoup de liberté s’offrait a moi pour développer mon style , mes figures, mon univers avec le bâton du diable plus qu'avec d'autres disciplines ( balles, massues, diabolos) bien plus utilisées.


Pouvez vous nous expliquer votre parcours pour en être arrivé jusque là ?

PR : Ç'a été difficile les quatre premières années, il faut créer un réseau, se faire connaître et comprendre comment fonctionne le milieu du spectacle dans ses différents aspects que ce soit la lumière, le son mais également l'administratif ainsi que le côté "marketing" (comment se vendre et par quels moyens). Et puis au bout d'un moment les choses se mettent en place et j'ai commencé à faire de plus en plus de dates rémunérées tout en donnant des cours de cirque à côté afin de pouvoir boucler les fins de mois. Jusqu'au moment où j’ai eu suffisamment de dates pour prétendre au statut d'intermittent du spectacle.  

Maintenant que vous êtes intermittent du spectacle, quels sont vos projets pour l'avenir ? Quelles ambitions avez-vous ?
 
PR : Avec un ami avec lequel je travaille nous avons fondé une compagnie. L'idée est de se structurer afin de pouvoir créer, financer et produire des spectacles de cirque nouveau. Nous voulons sortir de la technique purement circassienne et mettre de côté la performance pour développer plus les images poétiques en utilisant la manipulation d'objets, le burlesque et les arts plastiques.
 
Pour conclure, quels conseils pouvez vous donner à nos membres qui veulent se lancer dans le jonglage ?
 
PR : Je crois que le plus important pour se lancer ( dans le sens vouloir en faire son métier ) dans le milieu du jonglage c'est de développer un réseau qui correspond au milieu dans lequel on veut évoluer (cabaret, spectacle de rue, théâtres, cirques traditionnels). Il faut également trouver son originalité .
Et se dire que c'est possible...