Découvrez Erwan Le GUEN le jeune violoncelliste de l’équipe “VRAIe !” la comédie musicale de Prisca DEMAREZ
Découvrez Erwan Le GUEN le jeune violoncelliste de l’équipe “VRAIe !” la comédie musicale de Prisca DEMAREZ
Bonjour Erwan, parlez nous musique et de votre violoncelle…
Il y’a beaucoup de choses à dire sur la musique, et je crois qu’il n’y pas assez de toute une vie pour en comprendre toute la richesse. C’est justement cela qui me plaît dans la musique. C’est un monde, c’est un langage, c’est pour certains, une mystique. Ce qui m’émerveille le plus dans la musique, c’est la possibilité de rendre cohérente une chose totalement abstraite, ce qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler les mathématiques… C’est un jeu du coeur et de l’esprit. Le violoncelle a été mon premier vecteur d’expression. Tout d’un coup, il n’y avait plus de mots, ni de propos intelligible, et pourtant, j’arrivais à m’exprimer. Ce qui m’a séduit dans le violoncelle, c’est la proximité avec
la voix humaine. C’était une manière de parler, de chanter, sans ouvrir la bouche.
Si jeune et déjà connu, reconnu par la profession, parlez-nous de votre parcours classique ou d'un autre genre ?
J’ai commencé le violoncelle a 5 ans par la méthode Suzuki, une méthode alternative d’apprentissage, ou l’improvisation et le plaisir sont au premier plan. Puis j’ai continué mes études jusqu’au Prix de l’Ecole Normale de Musique de Paris, en instrument et en composition. L’improvisation a joué un grand rôle dans ma formation de musicien notamment aux côtés de mon père, avec qui j’ai accompagné en direct bon nombres de films muets Chaplin, Keaton, Lloyd, Murnaü, Lang… lui au piano, et moi au violoncelle. Mais mes premières amours vont tout droit vers la composition, puisque dès mon plus jeune âge, je voulais inventer de la musique. D’abord la musique pour le concert, puis la musique à l’image, et enfin pour le spectacle vivant. Le cirque, le théâtre et la danse jouent un grand rôle dans ma vie de musicien. Ce sont les partenaires privilégiés du compositeur et de l’interprète que je suis aujourd’hui.
En enquêtant sur vous, on découvre que votre carrière a été lancée par la Sacem et le Festival International d'Aubagne, racontez nous.
Je venais tout juste d’avoir 20 ans quand j’ai croisé la route de l’équipe du Festival International du Film d’Aubagne. En fouillant les appels à projets, j’ai découvert que le Festival organisait chaque année une
Masterclass de Musique à l’image, dirigée par un compositeur intervenant. Je me suis donc retrouvé enfermé dans un studio pendant une quinzaine de jours avec 9 autres compositeurs et instrumentistes. Il s’agissait d’écrire la musique de trois films, et de la jouer en direct lors de la clôture du Festival. Ce sont des moments proprement inoubliables, j’ai découvert qu’il y’avait autant de manière d’inventer la musique que d’individus. J’y ai aussi appris à communiquer dans le travail, et a rendre un travail colossal en peu de temps, et sous pression. Au delà d’avoir
lancé une carrière, la SACEM et le FIFA m’ont permis d’y apprendre mon métier. Car musicien, c’est un métier.
Comment avez-vous rejoint l’équipe de Prisca Demarez dans la comédie musicale « "VRAIe !"», avez vous passé un casting ?
J’ai rencontré Prisca lors d’un spectacle d’improvisation théâtrale. J’étais sur scène, j’accompagnais les comédiens, elle était l’invitée d’honneur. J’ai immédiatement senti que nous avions la même manière d’écouter.
Puis quelques années plus tard, lors d’une répétition de ce même spectacle, le hasard nous a fait nous revoir. Sans trop y penser, je jouais pour moi-même les premières notes d’un standard de comédie musicale (relativement peu connu en Europe) quand Prisca s’est exclamée « Je connais, ça ! ». Il se trouve que ce morceau était au programme des premières versions de ce qu’allait devenir « "VRAIe !" ». Elle m’a immédiatement proposé de venir aux répétitions le lendemain et de me greffer au projet. Bien sûr, j’ai accepté. La vie nous envoie des
cadeaux.
Parlez nous de votre rôle dans cette fabuleuse comédie musicale.
Je suis un violoncelliste éperdu d’amour pour Prisca. Malheureusement, ça n’est pas réciproque… Sans trahir le spectacle, je suis celui qui, par amour (et… un peu par obsession), fait que le spectacle initial ne se
passe pas tout à fait comme prévu… Ce rôle est particulièrement important pour moi car pour la première fois,
je suis sur scène pour autre chose que de la musique. J’ai du texte, je joue la comédie. De manière plus globale, j’ai beaucoup participé aux arrangements des parties de violoncelle. C’est un plaisir de travailler avec une artiste
comme Prisca qui met ses musiciens au premier plan avec elle.
Quels conseils donneriez-vous aux membres de chez Casting.fr qui rêvent d'entamer une carrière artistique comme la votre ?
« Faites ce en quoi vous croyez » serait la réponse toute évidente. Mais je crois qu’avant cela, il est bon de se poser la question suivante « en quoi est-ce que je crois ? ». Ensuite vient le travail. Mais le travail est beaucoup plus agréable quand il est au service de ce en quoi on croit. Et pour finir, je dirais qu’il ne faut pas oublier que la musique, comme
n’importe qu’elle discipline artistique, est avant tout un moyen. Un moyen de vivre la vie de la meilleure manière qui soit.
Retrouvez l'interview de Prisca Demarez et John Florencio sur casting.fr