Casting.fr dans la peau d'un salsero au Concert de Daddy Yankee
Du 08/10/2010
Casting.fr dans la peau d'un salsero au Concert de Daddy Yankee
DADDY YANKEE
Concert au Zénith de Paris le 03 Octobre 2010
Invité par casting.fr à suivre le concert de Daddy Yankee en coulisse, je me retrouve dans les loges du Zénith de Paris ce dimanche soir 3 Octobre anormalement chaud, un pass "presse" autour du cou, caméra et appareil photo aux poing! .
19H00: arrivée au Zénith, porte arrière. 3 fans attendent le boss sans imaginer une seconde que ce genre de stars arrivent généralement 5 minutes avant leur prestation, dans une voiture aux vitres teintées fermées, conduit par un chauffeur qui ne connaît malheureusement pas l'usage de la pédale de frein.
19H00: échauffement des danseurs dans les loges, ceux du Show Lokomia (Immense discothèque de banlieue Parisienne).
19h30: rencontre avec les organisateurs: Barrio 68, un collectif très actif et dynamique sur Paris qui organise les meilleurs évènements Reaggeton. (concerts et soirées)!
20h00: début de la première partie, assurée par Dj El Dany et Dj JimEnez, deux des meilleurs Djs reggaeton de Paris. Présentation énergique de Roberto Burgos de Radio Latina devant une salle de 6400 personnes chauffée à blanc, nul doute, la soirée sera "caliente". Quel artiste latino peut se targuer de remplir un Zénith entier un dimanche soir ? malheureusement peu. Les tubes reggaeton défilent repris par le public essentiellement latino-américain. Dans la salle flottent un nombre incroyable de drapeaux Colombiens, Péruviens, Chiliens, Ecuatoriens…et même quelques-uns Français. La communauté latine s'est déplacée en masse et a répondu présente.
20h15: le show des danseurs du Lokomia: technique et très humoristique, rien-à-dire, c'est plutôt bien ficelé et très professionnel.
20h30: arrivée des danseurs et danseuses de Daddy Yankee.
20H55: l'arrivée du Boss se précise, ordre donnée de "limpiar todo" pour reprendre l'expression du manager de Daddy Yankee: aucun journaliste ou personne que ce soit n'est autorisé à se trouver sur son passage à l'intérieur du Zénith. Replis des invités dans leurs loges respectives. Quelques minutes après, ouverture des portes arrières du Zénith, arrivée de plusieurs berlines aux vitres teintées. le 3 fans du début sont partis depuis longtemps. La descente du boss se fait tarder -"on n'est pas prêt" - lance un des organisateurs qui doit sûrement finir de "limpiar todo". Après tout, Daddy Yankee est une immense star outre-atlantique et en Amérique Latine, quelques mesures de sécurités s'imposent et les quelques traditionnels et historiques caprices de stars font partis du jeu!
20H58: le boss descend enfin, pose pour les quelques invités et photographes présents, et ce qui étonne immédiatement c'est la gentillesse qu'il dégage, son côté assez simple et tranquille, très loin des stéréotypes machistes véhiculés par le reggaeton. Habillé de noir de haut en bas, sans casquette sur le côté, sans une pléthore de chaines en or et autres artifices bling-bling, il se dirige calmement dans sa loge, apparament heureux et impatient d'en découdre sur scène.
21H00: le Boss se fait légèrement attendre, mais la foule patiente dans une ambiance bon enfant. Ce genre d'événement étant assez rare à Paris et même si l'on travaille aux aurores le lendemain, la patience est de mise.
21h15: Début du show !!! Apparition de la star sous un tollé d'applaudissements et de cris hystériques, privilège ô combien jouissif réservé aux stars de son rang. La musique démarre, les structures métalliques du Zénith vibrent à plein tube mais tiennent le choc, les portables s'allument pour graver l'instant magique, "et c'est parti pour le show" comme dirait je ne sais plus qui. Une platine Dj, des danseurs de temps à autres, 2 écrans géants sur le côté filmant le boss, et quelques écrans en toile de fond diffusant des animations graphiques de l'univers de Daddy Yankee, somme toute très classes. C'est d'ailleurs ce qui le caractérise et le différencie de plus en plus de ses collègues reggaetoneros toujours addict aux silicone mammaire. Le reggaeton pour Daddy Yankee ne se résume pas qu'à une grosse berline et villa avec piscine louées le temps du tournage d'un clip.
Le boss doit assure le show "seul", et pendant plus d'une heure et demi. Le défi n'est pas facile, mais Daddy Yankee s'en sort avec une aisance surprenante, on n'est pas le big-Boss sans raison. Certes, avec un public entièrement acquit à sa cause, on pourrait dire que c'était gagné d'avance, mais cela ne suffit pas en rêgle générale, le show doit être à la hauteur des attentes et de l'évènement, et celui de Daddy Yankee est rodé et calibré dans les moindres détails. La liste des morceaux n'est pas le fruit du hasard, Daddy Yankee enchaine des morceaux de pure reggaeton, avec des morceaux plus rap, mais aussi des morceaux calibrés discothèques, plus commerciaux. Au fur et à mesure que le show défile, force est de constater que Daddy Yankee est un faiseur de tube et la figure de proue du reggaeton mondial: pas un morceau qui ne soit pas ou n'est pas été un tube. Au final cela donne un show vraiment surprenant, et la présence et l'énergie dégagées par ce p'tit bonhomme pas très grand, pas très musclé non plus est tout simplement bluffante. Daddy Yankee impressionne tout simplement. L'auteur de La Gazolina, Lo Que Pasó Pasó, La Despedida mérite son titre honorifique de Roi du Reggaeton, alors longue vie au Roi.
Fransuá Faverais
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